Après avoir perdu l’an dernier plus de 6 milliards de dollars sur des paris risqués, la banque américaine JP Morgan a voulu comprendre comment elle en était arrivée là. Les résultats de son enquête interne ont été publiés en janvier : ils illustrent parfaitement la lourde défaillance du contrôle des risques au sein des grands groupes bancaires. L’histoire commence début avril 2012 lorsque la presse révèle qu’une filiale londonienne de la banque américaine JP Morgan, CIO, réalise des pertes importantes. Le responsable ? Un trader français, Bruno Iksil, baptisé « la baleine de Londres », les baleines étant ces très riches joueurs de casino prêts à parier, et perdre, de grosses sommes en un claquement de doigts. Les dirigeants de la filiale arrivent à convaincre leur hiérarchie que les risques sont plus faibles que ce que dit la presse, que les pertes sont temporaires et que tout va s’arranger. Jamie Dimon, le patron de JP Morgan qualifie alors la nouvelle de « tempête dans une tasse de thé ». On connaît la suite…