Après notre rencontre avec Jean-Louis et Danielle Meurot, éleveurs opposés à la certification obligatoire des mâles reproducteurs (cf. CQFD n° 95), nous avons retrouvé le cerveau à l’origine de cette brillante idée : l’ex-député Yves Simon, pour qui la semence animale doit produire des rejetons, mais aussi de la thune. Deuxième article d’une enquête en trois volets. La sélection animale est vieille comme la domestication : depuis 10 000 ans, l’homme accouple des animaux pour améliorer leur résistance, leur comportement, leur force, leur productivité ou simplement leur esthétique. Comme les autres activités agricoles, la sélection a été industrialisée dès la seconde moitié du xix e siècle : instauration des livres généalogiques (1860), contrôle poussé des performances (1910), insémination artificielle (1950)…