2014 sera une année charnière pour l’Afghanistan. Marquée à la fois par le gros du retrait des forces de la coalition et les élections présidentielles, auxquelles le président Karzaï ne participera pas, les choix réalisés au cours de cette année risquent de décider de l’avenir proche du pays. De nombreux observateurs, prévoient et redoutent une remontée de l’intensité de la guerre civile aux niveaux de violence des années post-soviétiques, où le pays au bord de l’implosion fut déchiré par les luttes entre différentes factions de moudjahidines et seigneurs de guerre. Alors que le nombre d’attaques est déjà en hausse en 2012, le retrait des forces étrangères pourrait entraîner un effondrement des forces de sécurité afghanes, notamment celles de l’Afghan National Police et de l’Afghan Local Police dont les membres sont déployés à proximité de leurs lieux d’origine, et donc d’autant plus sensibles aux nombreux clivages ethniques, religieux et tribaux engendrés par des décennies de violence en Afghanistan. Dans le nord du pays, les chefs tribaux traditionnellement financés par divers acteurs internationaux semblent déjà se préparer à la guerre civile attendue à l’horizon 2014...