Parfois, la vie littéraire peut s’agiter autour d’une simple histoire de pliants. De quoi ? Parfaitement, de chaises ou de tabourets pliants comme en voit dans les campings plutôt qu’au Salon du livre de Paris. Justement, cette année ses organisateurs avaient déclaré la guerre aux pliants. Sérieux ? Vraiment. Insoupçonnable, l’enjeu économique et artistique de ces pliants. Un brin d’explication est nécessaire. D’année en année, le phénomène « Pliants » prend de l’ampleur ; il était donc urgent d’y mettre un frein. Il s’agit d’un véritable trafic de dédicaces qui consterne les scénaristes et dessinateurs d’albums de BD qui s’estiment « trompés » dans leur démarche car abusés par de purs spéculateurs. Dans les salons du livre, vous ne pouvez pas les rater : ce sont les seuls devant lesquels la file d’attente est interminable ; il est vrai que contrairement aux romanciers les plus goujats, les dessinateurs ne se contentent pas de griffonner une signature illisible : ils se fendent souvent d’un dessin personnalisé en pleine page. Un vrai cadeau au lecteur. Or des bandes organisées y sévissent...