L’Ukraine peine à retrouver le fil d’un récit national brouillé par les récupérations ou égarements de la politique contemporaine. Une nouvelle génération d’historiens se regroupent pour livrer une analyse des épisodes cruciaux de leur pays. Librement, mais sans indulgence. Entre des responsables « oranges » qui ont usé de l’histoire à leurs propres fins et leurs successeurs qui ont tendance à se rallier à une histoire soviétique, il n’est guère aisé de se frayer un chemin. A un semblant d’ouverture, a succédé un épisode où l’accès même aux archives s’est restreint : l’Institut national de la mémoire créé en 2006 a été supprimé et, pour plus de sûreté, le responsable des Services de renseignement a fermé l’accès aux archives soviétiques...