C’est une tradition gaullienne : la politique étrangère, la diplomatie et la défense sont les domaines réservés du chef de l’Etat. Fondateur de la Ve République, le général de Gaulle a instauré ce principe jusqu’à en faire un dogme qui s’impose, en quelque sorte, à la Constitution. Si le président de la République, « chef des armées » (article 15 de la Constitution), est bien le seul à pouvoir décider, in fine, de l’utilisation de l’arme nucléaire au terme d’un décret du 14 janvier 1964 (il s’agissait alors des forces aériennes), il n’en demeure pas moins que le premier ministre est « responsable de la défense nationale » au terme de l’article 21 de la Loi fondamentale...