La « finance solidaire » ambitionne de se différencier de la finance « spéculative » développée dans le système capitaliste tel qu’on le connait aujourd’hui. Elle aspire à transformer la réalité sociale, puisqu’elle touche à un aspect particulièrement controversé du système capitaliste : le poids croissant acquis par les opérations financières, ou « financiarisation de l’économie ». La finance solidaire représente une des expressions de l’économie solidaire, terme qui fait référence aux organisations de producteurs, consommateurs, épargnants « qui tournent autour de l’idée de solidarité par opposition à celle d’individualisme compétitif ». Les sujets actifs dans le domaine de la finance solidaire se trouvent confrontés à la tâche difficile de refuser certains aspects du capitalisme tout en postulant des principes qui lui sont propres. Par exemple, ils contestent le fait de subordonner l’activité économique à la maximisation des profits sans prendre en considération aucun critère extra-économique pour évaluer les conséquences socio-environnementales des opérations financières. En même temps, ils partagent des principes « capitalistes » tels que la liberté d’entreprendre et l’importance accordée à la rentabilité des activités économiques.
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