Assassinats, meurtres, violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner : plus de 80% des victimes de ces homicides au sein des couples sont des femmes. Elles sont 122 en 2011 à avoir été victimes de ces formes les plus extrêmes de violences conjugales (contre 24 hommes). Chiffre certes élevé, qui malgré tout est en baisse par rapport à 2010, atteignant son niveau le plus bas depuis 2006, première année de référence de cette étude annuelle sur l’homicide conjugal réalisée par la Délégation aux victimes (DAV) et mise en ligne sur le site du Secrétariat général du Comité interministériel de prévention de la délinquance.
Réalisée à partir de l’exploitation des synthèses de police judiciaire rédigées par la police et la gendarmerie, cette étude 2011 présente les circonstances des homicides, le nombre, la nature des victimes ainsi que leur profil. Comme l’observe Valérie Raffin, auteure pour l’Observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux en région Provence-Alpes-Côte d’Azur (ORDCS), en avril 2012, d’une étude sur « L’homicide conjugal », et qui y consacre une partie à analyser l’évolution des données disponibles depuis 2006, « ces résultats permettent de combler en partie les lacunes des statistiques institutionnelles ».