Depuis le festival de Cannes, des voix dénoncent les méthodes de travail d’Abdellatif Kechiche. A son tour, le réalisateur de La Vie d’Adèle bastonne son actrice principale et hurle au complot.
Tout a commencé avec Cannes. Pour la première fois, Abdellattif Kechiche, chouchou de la critique depuis des années, est en compétition pour le plus prestigieux des festivals. A Cannes, de méchants techniciens brisent pourtant l’omerta, viennent gâcher la fête et balancent sur les conditions de travail pendant La Vie d’Adèle. Je résume : cinq mois et demi de tournage, travail 7 jours sur 7, plan de travail fixé au dernier moment, les journées extensibles, suivant la volonté du maestro, mais pas les salaires, et Kechiche le tyran a tendance à traiter le petit personnel comme des laquais. Jusqu’alors, rien d’étonnant : depuis des années, tous les professionnels de la profession ont une anecdote sur Kechiche, qui en gros, a un melon d’enfer, se prend pour « un chef de secte » (c’est lui qui le dit), rudoie ses techniciens et fait fuir ses producteurs...