Personne ne peut nier le rôle historique qu’a eu un personnage comme Santiago Carrillo [décédé le 17 septembre 2012, à l’âge de 97 ans; Carrillo a été secrétaire général du Parti communiste espagnol (PCE) de 1960 à 1982] depuis les années 30 du siècle passé jusqu’à la consolidation de la démocratie. Ou, mieux dit, seul lui-même a été capable de le nier ou au moins de le relativiser pour ce qui a trait à des épisodes qui représentent les aspects clair-obscur de son histoire. Je vais raconter seulement une anecdote dont je fus le témoin. En octobre 2004, je coordonnais le Congrès d’histoire consacré à la transition [passage du franquisme à ladite démocratie] qui avait lieu à Valence dans le cadre des Premis Octubre qui s’organisent chaque année dans la ville des Jardins du Turia [lieu où se trouve la Cité des arts et des sciences]. Carrillo est venu pour parler de la politique du PCE durant la transition...